Larmoiement
Causes du larmoiement
Le larmoiement excessif peut résulter soit d’une production accrue de larmes, soit d’une obstruction des voies lacrymales. Voici les principales causes :
Causes fréquentes :
- Infections des voies respiratoires supérieures
- Allergies affectant les voies respiratoires (rhinite allergique), les yeux (conjonctivite allergique), ou les deux.
Autres causes possibles :
- Sécheresse oculaire : Lorsque la surface de l’œil est sèche, elle s’irrite, ce qui entraîne une production excessive de larmes « réflexes ».
- Cils retournés (entropion) : Les cils frottent contre l’œil, ce qui peut provoquer des larmoiements.
- Paupière retournée (ectropion) : Cela déplace le point lacrymal, empêchant les larmes de s’écouler normalement.
- Rétrécissement des canaux lacrymaux lié à l’âge (dacryosténose acquise) : Un phénomène fréquent chez les personnes âgées.
- Infections chroniques du sac lacrymal (dacryocystite).
- Irritations de la cornée : Les blessures ou inflammations de la cornée entraînent souvent une production excessive de larmes.
Les troubles de la cornée, comme une égratignure ou la présence d’un corps étranger, sont souvent accompagnés de douleurs, rougeurs et sensibilité à la lumière, ce qui pousse généralement les patients à consulter un médecin.
Signes et symptômes préoccupants
Certaines caractéristiques du larmoiement doivent alerter les patients et les inciter à consulter rapidement un professionnel de santé :
- Larmoiement et rougeurs récurrentes inexpliquées.
- Présence d’une masse dure près du canal lacrymal.
Quand consulter un médecin
Les personnes ayant des symptômes inquiétants, comme ceux mentionnés ci-dessus, doivent consulter un médecin dans la semaine. Si le larmoiement est gênant mais sans signes alarmants, il est recommandé de consulter dès que possible, bien qu’un délai de plusieurs semaines soit généralement sans danger.
Le rôle du médecin
Le médecin commence par poser des questions sur les symptômes et l’historique médical du patient, suivi d’un examen clinique complet. Selon les informations recueillies, il pourra déterminer la cause probable du larmoiement et recommander les examens nécessaires.
Le médecin peut s’intéresser à plusieurs aspects :
- Symptômes associés : démangeaisons, écoulement nasal, douleur oculaire, ou gonflement près du coin interne de l’œil.
- Antécédents médicaux : infections récurrentes, blessures, chirurgie oculaire, prise de médicaments spécifiques (comme des chimiothérapies ou des collyres).
Examen clinique
L’examen porte sur le visage, particulièrement les yeux et le nez. Le médecin recherchera des signes de blocage dans les voies lacrymales, tels que des larmes qui coulent sur la joue. Les paupières, les points lacrymaux et la surface de l’œil seront soigneusement inspectés à l’aide d’une lampe à fente.
Le nez sera également examiné pour détecter une éventuelle obstruction, une congestion, ou des écoulements anormaux.
Examens complémentaires
Bien que dans de nombreux cas, l’examen clinique et l’historique médical suffisent à établir un diagnostic, des tests supplémentaires peuvent être nécessaires. Le médecin peut orienter le patient vers un ophtalmologiste, qui effectuera des examens plus approfondis, comme :
- Test de la sonde lacrymale : insertion d’une sonde pour détecter une obstruction.
- Fluoroscopie ou imagerie des canaux lacrymaux : pour observer l’écoulement des larmes.
- Imagerie par tomodensitométrie (TDM) ou endoscopie nasale : pour évaluer les canaux lacrymaux ou les sinus.
Traitement du larmoiement
Le traitement dépend de la cause sous-jacente :
- Rhinite allergique : traitement à base de corticoïdes nasaux.
- Sécheresse oculaire : des larmes artificielles peuvent être recommandées pour apaiser l’irritation.
- Obstruction des canaux lacrymaux chez les nourrissons : souvent résolue de manière spontanée avec l’âge. Si l’obstruction persiste après un an, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.
- Enfants et adultes avec obstruction : le traitement peut inclure des sondages ou la pose d’une sonde pour maintenir l’ouverture des canaux lacrymaux.
Larmoiement et personnes âgées
Chez les personnes âgées, le rétrécissement des canaux lacrymaux (dacryosténose acquise) est une cause fréquente de larmoiement inexpliqué. Bien qu’une obstruction totale soit rare, elle reste possible, parfois en raison de tumeurs dans le sac lacrymal, bien que cela soit exceptionnel.
Le traitement dans ces cas dépendra de l’étendue de l’obstruction et de la cause sous-jacente.